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Iban O. YANOVITCH

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Iban O. Yanovitch

Iban O. YANOVITCH  1155998295


Parchemins envoyés : 7


Âge : 19 ans



Feuille du personnage:
Orientation sexuelle: Bi
Aparecium:

Iban O. YANOVITCH  Empty
MessageSujet: Iban O. YANOVITCH    Iban O. YANOVITCH  EmptyDim 1 Juil - 13:18

Iban O. YANOVITCH  2ib1304
IBAN O. YANOVITCH


Carte d'étudiant

ϟ NOM ET PRENOMS:
Iban Oskar Yanovitch
ϟ ÂGE:
19 ans

ϟ ANNÉE DE NAISSANCE:
23 mars 1979

ϟ MAISON:
Serpentard

ϟ ANNÉE SCOLAIRE:
7ème année.

ϟ ORIGINE:
Orphelin, né moldu

ϟ ORIENTATION SEXUELLE:
Bisexuel : les bruns chétifs et mal assurés et les rousses extravagantes et survoltées.



Iban O. YANOVITCH  963530sans3Copie


Description


« Caractère»
Suave, d'abord. Aimable visage qui se compose et se fend d'un sourire mielleux. Il a le compliment facile, le sourire galant. Séduisante personne, capable de se glisser dans la peau de l'élève modèle, quoiqu'un peu rebelle qu'il est. Affichant la réserve modeste du brillant esprit, mais méprisant sans vergogne les matières qu'il n'affectionne pas.
Virtuose, se dit-on alors. Artiste et génie mélancolique d’un monde profondément dégénérescent. Il invente la sphère de vie, il se façonne un rêve. Fait couiner son violon à la lumière de la lune. Griffe des toiles avec un fusain. Invoque la couleur, qui répond à son maître. Rouge sang, tableau mouvant. La mélodie funeste s’échappe d’entre des dents royalement effrayantes. Tableau trompeur. La créature est un chasseur. Danse bel apollon, sourit à ta proie. Ravie la de tes sens, séduit la par tes vices. Alors il valse, il tourne et s’écrase lourdement. Sol froid, visages glacés, désirs exacerbés. Cruel adonis fondant sur sa gazelle, arrachant l’âme et la chair. Détruisant l’homme et la vertu. Perversion insoutenable, ravissement outrageusement glorieux. Seigneur tout puissant, enfant s’afférant à dézinguer la mouche entre ses doigts. Les ailes se défont, les pattes, une à une, se détachent du cadavre sémillant. Faucheuse invétérée, monstre haletant et fascinant. Fantaisiste ou prodige, on ne saurait le dire. Iban envisage l’existence comme un conte de Perrot, dont il n’entrevoit toujours pas la morale. C’est pourquoi la crapule force les éléments à se tordre sous ses yeux, les palpitations nerveuses à stopper leur délicate régularité. Fouillant dans les corps, pataugeant dans l’effluve morbide. Ses congénères comme les moldus, ne trouvent grâce à son regard. Glaive divin, il frappe sans prévenir. Monarque tourbillonnant et philosophe qu'il se croit être.
Odieux. Avide. Désagréable raclure, sensation de picotement quand on tombe dans son filet. Désagréable réveil, et lucidité de dernière minute. Lorsqu'il murmure d'incompréhensible mots russes à votre oreille. Iban, c'est d'abord, derrière ce glaçage antique, une gargouille que les psychologues diagnostiquent malades. Sadisme ambiant, perversité déviante. Accumulant maux et plaies. Possessive créature, qui aime à enlacer dans ses bras spectraux une chair nouvelle et glacée, pour apaiser ce qui le ronge et le consume. Et quand enfin, il ne peut plus parasiter ses victimes, que leur lucidité atteint l'épouvante face à se monstre, que tout contact devient viscéralement impossible, alors surgit le froid. Ouragan sec, jouissant des privilèges du pouvoir de préfet. Pour voir son vrai visage, il suffirait de voir la cruauté avec laquelle il traîte les "petits". Dégradant et rabaissant avec un sourire lâche. Usant perfidement de ses talents pour causer panique ou simple angoisse.
Maître marionnettiste certes, mais pantin tout entier asservi à sa vacuité et sa vanité. Seul et effroyablement en manque d'humanité. Déplorant en ses meilleurs moment la noirceur de son cœur. Avant de sombrer à nouveau dans l'abyme. Effroyablement lâche et coupable plaisir du déclin. Définitivement, ce type a un problème... »

« Physique »
Iban n'est pas beau. Du moins, pas esthétiquement parlant. Trop maigre pour son âge. Semble être tombé dans le chaudron de Baba Yaga lorsqu'il était petit. Nez cassé lorsqu'il était petit. Il a gardé des séquelles de ses combats. Nez un peu tordu donc. Lèvre fines, mais pas trop, très mobiles. Mi figue, mi acide. Visage très expressif, et en même temps très vide. Il bouge à une vitesse extraordinaire. Ses joues se creusent, puis rebondissent follement, ses yeux se plissent, alors que ses sourcils semblent surfer sur une vague. Bref, çà ne ressemble à rien, s'il ne se maîtrise pas. S'il ne fait pas attention, rien n'est coordonné, et alors, son expression ne veut plus rien dire. Et son expérience lui dicte que les autres n'aiment pas cela. Alors il lisse ses traits.
C'est alors qu'il est beau. Mais d'une beauté un peu anormale. A l'image de ses yeux, la seule perfection de ce visage contrôlé. Bleu. Mais pas n'importe quel bleu. Très sombre, pourtant très lumineux. Mis en valeur encore par la pâleur de ce jeune visage retenu. Beauté tragique de l'épave redécouverte. Une certaine tristesse orne toujours cette silhouette. 1m80 d'intense mélancolie piégée dans ce regard limpide et pétrifiant. Ce garçon est une méduse. Et il en joue. Une méduse qu'on ne pourrait jamais soupçonner d'être si dangereusement sans âme.
Ce regard, ce visage déjoue tout ce que son corps dit : avide. Mains nerveuses, qui bondissent sur le violon, comme elle ramasse une fourchettes. Dextres à l'extrême pourtant, et rapides. Deux fourmis qui galopent de fioles en fioles, geste arabesque dans l'incantation. Corps qui s'ouvre comme une mâchoire pour récupérer toute l'énergie alentour dont il se bourre comme un ogre.

« Particularités .»
Préfert de Serpentard.
Fourchelangue.
Joue du violon.




Biographie


- C'est ... Je ... S'il sait que je l'ai dit, il ...

Un garçon gémit. Brun, frêle, il cache derrière deux mains potelés son menton coupé. Il observe la supérieure, qui lorgne l'enfant d'un regard ambigu. Est-ce de la pitié ? Est-ce du soupçon ? Elle se demande sans doute comment le nain a réussi simultanément à se faire enfoncer un clou dans l'épaule, couper le menton avec ce qui semblerait être une hache, casser le nez et ... quelque chose à la jambe. A moins qu'il ne soit né boitillant. Ce qui ne l'étonnerait guère. Ce marmot n'est pas du genre "survivant". C'est un parasite, un écervelé qui court de porte en porte, le regard inquiet, avec de grandes cernes noires qui creusent son visage boursoufflé. Perpétuellement anxieux, redoutant un attentat sur sa personne, une persécution. Toute cette situation est bien réelle.

- Soyez succint, Yanovitch. Succint.

La voix de la supérieur est désagréable. Elle est rèche. La voix d'une femme qui n'a jamais été aimée de quiconque songe Iban en offrant de grands yeux larmoyants. Qu'importe, il n'escompte guère tirer quelque affection de ce géant impassible. Juste extorquer des punitions imméritées. Oh ! Non ! Pas pour lui. Mais peut-être faudrait-il retourner un peu en arrière, pour comprendre le mécanisme machiavélique qui a germé dans son cerveau d'asticot. Dégénéré déjà en ce jeune âge.
Scène trouble. Ambiance nocturne. Iban Yanovitch a 7 ans. Il est arrivé en Angleterre dans la boue et l'opprobe. Sous l'aile de sa génitrice, blonde grossinnette qui sous son autre aile tenait l'épave d'un enfant. A l'heure de la dictature héritée du petit père des peuples, madame a fugé, quittant le repaire du camarade moustachu bien aimé. Rejetant tous les bienfaits bureaucratique, abandonnant le corps mutilé d'un époux, qui, sans nul doute, ne sortirait plus des locaux du KGB qu'en plusieurs morceaux. Pas tous identifiables. Sauver ses bambins putrides, voilà ce qui lui dictait un instinct animal. Où ? Peut-être là où sa grand-mère avait eu la clairvoyance de s'exiler, prévoyant que la grande barque soviétique prendrait l'eau. L'Angleterre. Rien qu'à entendre ce mot, la femme s'extasiait. La terre des angles sonnait doux comme un roulement de tambour, fort comme une peau de chamois, et brumeuse comme les steppes dont un certain Yanovitch l'avait extraite. Mais on ne quitte pas le giron soviétique sans prendre quelques risques. Or donc, Lady Yanovitch ne survivrait pas plus au voyage vers l'Angleterre que son second rejeton. La liberté lui serait fatale. Resterait donc une petite loque traumatisée, un chien un peu bâtard à en juger par le regard égaré qu'il jetterait sur le cadavre maternel. Arrivé ici ... comment déjà ? Un grand blanc apparaît dans son crâne lorsqu'il pose cette question. Comment ? Comment est-elle arrivée là ? Que lui est-il arrivée ? Avait-elle déjà un grand trou rouge au côté lorsqu'elle est arrivée ? Dormeuse de la tamise sous une lumière glauque. Des mouches se posent avec voracité sur son cou et aspirent goulument. Combien ? Combien de mouches ? Depuis Combien de temps est-il arrivé là ? Combien de temps s'est écoulé entre l'image sordide de son enfance balbutiante et cette vaste bâtisse de brique noire. Inquiétante pour certains, rassurante pour le petit Iban.
"Iban", a t-il couiné la première fois qu'il a vu la supérieure. Sans la regarder dans les yeux. Non, à vrai dire, c'est plutôt quelque chose derrière sa tête qui le préoccupe à cet instant. Son chignon. Qui enserre des cheveux gris fer. La femme note son accent, un fois de plus, et réprime un rictus.
"Iban", répète-t-elle.
"Iban ... Ya-no-vitch."
Pourquoi ? Pourquoi passe-t-il désormais ses nuits dans un lits de ferraille grinçante, avec des couvertures râpeuses. Ou sont le bœuf Stroganov et le goulasch maternel ? Quel est cette étrange mixture que les gens nomment ici avec une voix haut perché "PIE" ? Pourquoi les gens le laissent-ils de côté, et chapardent-ils les rares choses qu'il trouve ? Pourquoi les hait-il tant ?
Un jour, il a posé ces questions toutes en bloc, et le chignon n'a eut qu'un seul mot : "Vous êtes un orphelin. Pire, Vous ne venez de nul part." Il n'a pas compris sur le coup. Etait-ce son petit accent étrange ?

Aujourd'hui cependant, il a décidé de reprendre sa vie en main.

- C'est Alex, Nigel et William. Ils m'ont ...

Il mime la scène. Bim ! Paf ! Crack, le nez qui se brise sous l'effet de jointures puissantes. Si le craquement persiste, c'est que la mise en mouvement de la chair ne s'arrête pas, que le poing s'enfonce et fait de la marmelade avec la peau du mignon angelot. Tchac ! Ciseaux de la mort ! Cà se fiche dans son épaule, taillade son molet.

- Et après, ils m'ont laissé partir, dit l'enfant tout penaud.

Mensonge N°X ? Avec pour but, la chute des trois petits verrats qui sèment la terreur ici-bas. Pas un seul de leurs petits doigts boudinnés n'a touché le crâne de l'angelot. Pas un. La hachette, il l'a trouvée, comme un grand, adns le jardin. C'a été un peu dur de se résoudre à se mutiler, mais au final, elle était si affutée, que çà lui a donné la même impression que de couper dans du jambon. Et tout naturellement, le liquide tant attendu s'est répandu à profusion. Miam. Deuxième étape, le nez. Sans doute le plus tragique. Il a choisit d'utiliser sa chaise, mais gare, alors. Il faut viser correctement. Devant l'ampleur du meuble miteux, il s'est ravisé toutefois. Et s'il se manquait. Diantre. L'objectif n'est pas le suicide. Ils n'en seraient que trop heureux. La chaise, il l'utilisera que pour sa jambe, qu'il aura la jubilation d'entendre craquer très tôt. Puis l'épaule. Et finalement, il paufine son oeuvre d'art, lui même avec un livre. La Bible. Lorsque le sang de son nez se joint à celui de son menton, c'est l'apothéose. Il exulte et jouit pleinement de sa situation d'éclopé en souffrance. Que le couperet tombe sur ces chères petites têtes blondes ! Qu'il s'abatte et guillotine les impies qui tiennent sa maison sous leur coupe. Un petit rire s'échappe de son gosier, le premier depuis des mois. Sinistre. Crissant. Comme du fer sur du parquet. Comme de la craie sur un tableau.

Son forfait accomplit, le maléfique enfant aura la satisfaction de voir les tyrans innocents condamné. Partis, affirme le chignon gris. Elle n'a pas l'air triste. Pas étonnant. De sa part. Son regard brille d'une lueur nouvellement conquise, et même les autres pensionnaires le regardent différemment. Il n'est plus l'enfant à l'accent bizarre, ce russe égaré dans le sous monde de l'Angleterre raffiné, un moudjik parmi des lords, mais un imperator victorieux, triomphant de la vorace injustice et de la brutalité d'un piètre orphelinat. Couronné de succès, malgré un oeil poché, et une tête de raton laveur.
Début de la séduction, éveil à la violence : voilà quel devait être la naissance de Iban Nikolaï Oskar Yanovitch.
Désormais, son monde prononce Yanovitch avec des accents folkloriques, avec fierté, en rythme ou avec panache. Nom synonyme de gloire. Ô Iban. Il touche les visage et les mains en messie new age, sans d'autre confession que la magnanimité. Etrange de voir à quel point tout cela lui plait.
Mais une idée effleure son esprit. Une tentation charnelle et spirituelle. Le sauveur veut gouter au fruit interdit des passions, veut se libérer du carcan comestible qui l'emprisonne. Veut se laisser glisser avec volupté dans un bain de décadence et ne plus être adulé mais convoité. Idôle païenne inspirant des sentiments positifs. çà ne suffit pas ; çà ne comble pas le vide qui remue dans son cerveau. Il se dit que, depuis le naufrage, depuis toujours (?), il n'a personne pour tempérer son caractère. Qu'il hurle à la lune son mal-être, ou se défonce pour gagner la gloire et le respect n'y change rien. Il est désemparé. Créature creuse et dorée. Espérant un futur meilleur.
Se sentant pas trop décalée. Pas tout à fait à sa place.

Et puis il y a eu cette époque, vers onze ans. Des choses bizarres ont commencé à se multiplier. Le chignon gris, très incrédule, a attribué cela à une nouvelle génération de chapardeur et farceur de mauvais goût. Iban n'en a que faire. Il regarde ce petit manège, et en sourit intérieurement, voyant son emprise sur l'âme de ces mécréants s'amplifier. Devenir tentaculaire. C'est çà qui lui plait, songe-t-il : çà. La capacité de recul face à l'incompréhension des autres. Ce pas en avant, cette omniscience diabolique et surnaturelle, ce pouvoir immense, cette clef supplémentaire que seul lui possède. Démiurge de ce microcosme fou, dans lequel chaque péon est asservi à sa toute magnificence.
Jusqu'au jour où il se fait prendre à faire ses petits tours diabolique, dont il est encore loin de suspecter la curieuse nature. L'orphelinat redouble de cri. Joyeux ? Apeurés ? Il n'en sait rien. Ses petits savates tristouillardes trainent lamentablement sur le parquet, qui en retient des fils. Comme pour mieux le dissuader d'accomplir sa mission. Il a du onze ans ce matin, et prend de plus en plus cruellement conscience de sa pauvre situation. Car l'orphelinat n'est qu'un clapier dans ce monde qu'il entreprend bientôt de conquérir. Alors, il s'est éclipsé de son hypocrite fête d'anniversaire, et a décidé d'envahir les archives du chignon, qui, malgré l'âge, demeure inchangé. Peut-être toujours plus gris. Mais il lui semble qu'il s'est adouci. Le temps est donc venu. L'enfant se retrouve finalement devant la porte tant convoitée, noire comme le geai. Sinistre. Remplie de tant de secrets, songe le brun. Il pose sa main blême sur la poignée dorée. Froide. Immuable. Peu coopérative. Comme si des échardes rentraient dans ses phalanges, et la porte semble s'agrandir, s'étirer, le plafond s'allonger, devenir plus lointain, ciel peu clément. Témoin de la trahison enfantine. Alors qu'il jure et tempête, la porte s'ouvre finalement dans un couinement. Son regard chafouin se porte alors pour la première fois sur ce vaste empire administratif. L'empire qui retient son identité captive. Mais où ? Où ? Alors le petit cerveau mutin de vrombir et de chuchoter au marmot la solution. Dès lors, ses petites gambettes explosent. L'enfant se rue dans la salle gigantesque et morte. Se catapulte jusqu'à la dernière rangée, où il effleure fiévreusement des dossiers oranges, qui chacun portent un nom calligraphié. Au fond. Lui. Yanovitch. La courbe du Y est mal assurée, le o, trop aplati, le t, pas assez élancé, le n, pas assez fier. Il extirpe la pochette de l'étagère, et un petit nuage de poussière l'accompagne dans sa chute. Comme il est maigre, songe Yanovitch. Comme lui. Lorsqu'il l'ouvre, il n'y a presque ... rien. Une feuille qui indique la mort de Mrs. Yanovitch, avec des détails écrits à la main. Et dont Yanovitch ne retire que "trop peu d'informations". Une liasse de feuille, qui suit l'évolution médicale du bambin. Et enfin, une lettre, pas ouverte. Lettre obèse, qui semble contenir tellement de chose que le papier dessine une large bosse concave. Tremblant d'émotion, le marmot tourne et retourne l'objet convoité, fait passer ses doigts sur la surface granuleuse du papier, en renifle avidement les coins, et pose finalement l'index sur l'étrange blason quadricolore. Ouvre fébrilement la lettre, qui soudainement s'anime, prend forme. Une auréole blanche entoure l'objet volant, qui remonte doucement jusqu'à faire face au jeune Iban. Ses yeux s'agrandissent, mi chenille, mi corbeau, sa bouche est comme une figue. Extase incongru. Révélation dernière. Confirmation de coïncidences apparentes. L'enfant Yanovitch est exceptionnel, voici maintenant que la lettre lui parle, l'entoure d'un halo qu'il lui semble protecteur. Il ne s'aperçoit pas du claquement de talons, fort certainement ceux du chignon, qui se rapproche. Menaçant ce précieux moment de révélation. Clac, clac. C'est le temps qui s'écoule, c'est le temps qui lui reste. Lorsque l'ombre du chignon se porte sur lui, Iban s'aperçoit qu'un vieux néon pendouille au plafond. La supérieur est grande, c'est une ogresse, dont il n'aperçoit pas le visage obscur.

- Yanovitch. Je ne me demande même pas comment vous êtes entré ici. Vous étiez trop bon garçon. Vous étiez suspect. Je me doutais bien que vous aviez subtilisé les doubles des clefs.

Son ton ne tolère pas d'excuse.

- Vous n'y êtes pas. Je crois qu'il est temps pour moi de partir, jappe l'autre sèchement.
- Je ne crois pas, Yanovitch.
- Je ne pense pas que vous vouliez ... vous encombrer d'un élément nocif. Qui, disons, nuira à votre établissement, en ...

Ce faisant, la belette enfourne la lettre dans sa poche, et se retourne vers les étagères. son index se pose sur la tranche d'un dossier. Willoughby. Et avec une petite pression, le fait tomber. Passe au suivant, même manège. Jusqu'à ce qu'une serre s'abatte sur poignet.

- Vous vous croyez en mesure de ma menacer, Yanovitch.
- Non. Je n'ai pas assez de contrôle pour mesurer la limite en la menace, la pensée et l'acte. L'une et l'autre peuvent arriver tout à fait ... simultanément. Comme par magie.
- Alors apprenez qu'ici, la loi, c'est moi, et pas vous, jeune homme. Vous ...
- J'aimerais vous dire une dernière chose, à vous, rien qu'à vous ...
- Ne me coupez pas, Yanovitch, gronde le chignon.
- J'aimerais que vous sachiez ce que je vais faire ensuite. Il y a ... comme un vide en moi. Ce vide, j'ai besoin de le combler. Pas ici. Pas dans le futur. Non, maintenant et ailleurs. Cette lettre, quoi qu'elle contienne, m'est adressée, et elle m'invite à autre chose qu'à pourrir dans un trou à rat. Alors croyez moi, lorsqu'une telle occasion se présente, comment refuser. Vous voyez, pendant tout le temps que je suis resté ici, j'ai cherché ce dont j'avais vraiment besoin. J'ai essayé de disséquer la nature humaine, de mieux la comprendre, pour mieux pouvoir en tirer ce que je voulais. Jusqu'à il y a peu, j'avais réussi à accomplir la seconde partie, mais ce que je désirais vraiment me rester ... étranger, voyez vous. Et puis j'ai compris. C'est le contrôle qui me plaît.

La chignon le lâche. Recule d'un pas.

- J'aime savoir. A tous point de vue. Savoir académique. Savoir psychologique. J'aime savoir ce qui passe dans le crâne retords de mes petits camarades de jeu. J'aime manipuler leurs réactions, être maître de leurs émotions. Je me nourris avec çà, pas avec votre bouillasse. Et pour tout çà, votre bicoque n'est plus assez.
- Taisez vous, Yanovitch. Vous êtes complètement fou.
- Vous avez raison.

Un sourire dément s'esquisse sur son visage lunaire. Il tourne la tête.

- Je vous en veux. Je n'aurais jamais du vous parler. Maintenant ... vous savez qui je suis, et ... je ne pourrais plus vous duper. Je vous en veux.

Alors que le chignon se baisse et commence à tirer l'oreille du bambin, les dossiers commencent à exploser, pétardant hors de leurs étagères, cabotinant avec malice, comme animée par une impétueuse soif de liberté. Le chignon lâche prise. Se noie dans le déluge. Et Yanovitch court. Fuit ? Fugue ?

Les instructions de la lettre le mène en des endroits sombres et cahoteux. La lettre lui a dit de passer de l'autre côté de miroir, alors Iban suit son lapin blanc salvateur, et arrive en des lieux ... exotiques. Au petit pouilleux sorti tout juste du berceau, est dévolue la tâche de nager dans un océan de chapeau pointus, avec ce seul guide qu'est la lettre magique. Lorsqu'à la fin de sa journée, le petit marmot perdu consulte celle-ci, elle ne lui indique plus qu'une chose, qu'un lieu sacré, le sanctuaire des baguettes magiques. Tout, alors, dans son cerveau, fait sens. L'intuition magique fait place à la science factuelle. L'essence surnaturelle qui coule dans ses veines le replace dans le monde auquel il appartient. Tout bredouillant, Iban pousse la porte vitrée, faisant sursauter une clochette. S'approche du comptoir religieusement. Effet retro. Comme une estrade avec une chaire de professeur. Auguste et déjanté. Un nain grisouillard surgit au comptoir, qui fixe le mioche égaré. Ses deux yeux pleins d'expérience fixent le gringalet, le dévisagent. Corps long et maigre, tête longiligne. Rien à signaler. Bouche en cœur, il flaire déjà l'hypocrite pustule. Et l'enfant de rendre le regard à ce qu'il juge être une tête de grenouille. Il sourit. D'un sourire bizarre. Crénelé à l'absurde. Angoisse ou timidité. A milles lieux de comprendre ce qui se passe dans la tête de l'autre. C'est réciproque. Minutes de silence. Qui s'écoule. Temps chenille, protéiforme, élastique entre les deux hommes qui se jaugent. Espace papillon, cocon plume ou chiche sans grand sens. Ollivander rompt le silence. Tourne les talons. Ses chaussures marrons sont rapiécées, remarque Yanovitch. Elles crissent sur le plancher, alors qu'il tourne sur lui même, et s'enfonce dans un rayon obscur. Son dos voûté est englouti par une ombre, et Yanovitch reste seul. A nouveau. Son nez légèrement tordu se lève vers le plafond. Ses yeux bleus jaugent la salle. Un grillon de papier encastrés dans un coin le regarde, créature improbable dans un lieu improbable. Le dévisage. Le mesure. Observe ses gestes maladroits. Iban tâte son crâne, couvert de lianes noires.

- Pour vous, mon jeune ami, je pense que ...

Les mots du marchand résonnent en écho dans son petit crâne retord. Iban Yanovitch voit le nain ébouriffé revenir en trottinant, les bras chargés de petits étuis noirs. Qu'il délivre finalement d'un geste las sur le comptoir. Pupitre témoin d'une nouvelle attribution. Il est sourd. Ces boîtes l'intriguent. Le fascine. L'homme sort délicatement des bouts de bois. Et en tend un au mioche.
Sa voix est un écho. Si lointaine.

- Bois de lierre et cheveux de Vélane. Curieuse alliance. Capricieuse et mystérieuse. Passionnée et... Très rigide, ne supporte pas le compromis. Et ... Et aussi, ce n'est peut-être pas ce que vous attendez. Elle est ...

L'homme n'achève pas. Le mioche prend mécaniquement la baguette. Et les derniers mots d'Ollivander ne parviennent pas à son cerveau. Il sent le bois ne plus faire qu'un avec son bras sec et noueux. Comme si le lierre grimpait, grimpait, grimpait... Et finalement le recouvrait d'une coque étrange, opaque et hermétique. Tombeau ou cocon. Protection et attaque. Possessive. Avide, songe-t-il finalement avant de reprendre ses esprits. Le vieux rabougri lui jette un regard qu'il ne comprend pas.
C'est la baguette, qui choisit son sorcier, et non le sorcier qui choisit la baguette.

- Avide, monsieur Yanovitch. Avide.

Avide. Le mot résonne dans sa tête, comme une lourde cloche de bronze, qu'on frappe en rythme. Il se laisse ballotter. Avide, oui, c'est le mot juste. L'enfant rentre en transe devant la beauté de ce bois noueux, torturé, tout comme lui. Et qui, tout comme lui, rêve et veut dévorer. Son oeil brille lorsqu'il laisse tomber des galions qui lui permettent de repartir avec son nouveau partenaire dans le crime. A partir de là, un destin est tout tracé.

Fort de son pack de survie du bon sorcier débutant qui se respecte, Iban se voit prêt à conquérir le monde. Grimpe avec allégresse dans le train, voie 9 3/4, et vogue vers de nouvelles aventures.
On l'acceuille dans un grand château, où, plein d'entrain il voit défiller des petits bonshommes au moins aussi extraordinaires que lui. Tout est plus doré, plus verni, plus... Comment dire ? Sa place est enfin acquise. Au regard de sa mesquinerie vorace, rien d'étonnant à ce qe le fourchelangue finisse dans cette prodigieuse maison qui, bien avant, à déjà acceuilli ses semblables.

Cette dernière année, le jeune Yanovitch n'a pu la passer que dans l'indifférence la plus totale, face à la passion qui l'environnait. Ce n'est pas les projecteurs qui l'intéresse, il préfère être dans les coulisses, maître d'œuvre insoupçonné. Si on lui demandait son avis ? Harry Potter ? Hm ? Mais bien sûr qu'il le soutient. On peut voir cette réponse de deux façons. Soit il s'en fout royalement, auquel cas l'éthique lui murmure cette réponse, soit par pure capitalisme magique. Car oui, enfin, un monde libéré du seigneur des ténèbres, c'est un monde plein d'opportunités ... Et pourtant, ses idées et son ambitions sont sans doute plus proche de celles de Tom que de Harry. Il a donc passé l'année dans sa carapace, hantant les librairies pour y aspirer leur savoir. Autruche magique ou simple diable en boîte attendant une opportunité pour ressortir. Et comme le blason Serpentard était chéri pendant cette époque de trouble, la tâche lui a été d'autant plus facilitée qu'il a passé l'année comme un fantôme. Errant autant que possible dans la salle sur demande. Suivant une année scolaire moins chaotique que ses camarades, engoncé dans sa fange intellectuelle. L'ambiance de terreur n'était pas pour lui déplaire, pourtant. Contagion de l'oppression à d'autre cerveau ramoli. Il n'est plus le seul à porter ce fléau. Alors, bien sagement, monsieur se planque sous une pierre. Change d'avis à plusieurs reprises. S'interroge sur qui soutenir. Le bien prévaut, mais ô combien est tentant le côté obscur. A un moment de l'année, il se décide même à mettre son titre de préfet à profit, et propose son aide à de vilain petits mangemorts. Il leur dit, faites de moi ce que vous voulez. Puissé-je vous aider à conquérir le monde. Manque de chance. Mauvais timing, diront d'autres; Car il faut que, quelques jours plus tard, avant que la compromission du navet soit évidente et connu de tous, Potter en chair et en os, vainque. Avec le trépas d'un certain mage noir, monsieur semble s'éveiller d'un songe, dans lequel soudainement, le monde semble plus beau. L'espoir renaît. Et alors, il lui reste à vampiriser les morceaux de Poudlard. A en absorber le savoir, la vie, la sève. Gloire à lui. Après tout, il est ressorti indème d'une alliance jamais célébrée avec le mal. Qu'on sacrifie alors à sa grandeur, sur l'autel de la magie, les petites crapules qui hantent Poudlard. Il lui faut du divertissement. Il lui faut consommer. Pour remplir ce vide qui gargouille sans trêve dans ses trippes et sa tête, il lui parasiter.
Aujourd'hui ? N'ayant guère besoin de redorer son blason plus que sa maison en général, notre préfet entend bien continuer de vivre sa vie. La mort offre de nouvelles perspectives, particulièrement celle d'un éminent personnage. Pourquoi ne pas pourvoir à sa place de .. seigneur ? Non point qu'il aie d'idéologie très précise, petit sang de bourbe qu'il est lui même. Cette nouvelle année, c'est une année de plus pour apprendre comme un ogre. Et, sous couvert de la plus hypocrite probité, exploiter tout ce que Poudlard a à offrir. Section interdite de la bibliothèque. Facile d'accès l'an dernier. Source de trésor. Qui sait ? De malins petits régents pourraient craindrent que des élèves ne s'égarent dans les labyrinthe du mal, et la fermer. Il faut éviter cela à tout prix. Apprendre, apprendre, apprendre. Manger des informations. Manger de l'humain. Année de cannibalisme académique. Il lui en faut plus, pour combler son insatisfaction. Plus. Et personne ne se mettra sur son passage.
Il songe. Peut-être pourrait-il tuer.


BUSES et ASPICS


BUSES :
Monsieur n'a qu'un mot à la bouche : l'excellence. Il veut savoir tout sur tout. Et pas que sur ses études. Big Brother pétrifié, il connaît bien des choses, et bien d'autres encore qu'il ne devrait pas connaître. Très attiré par des sorts sordides, et la magie noire qu'il n'épouse que par amour de la connaissance - du moins le croit-il -, il finit ses buses avec brio.
- Astronomie : Optimal
- Botanique : Optimal
- Métamorphose : Optimal
- Potions : Optimal
- Sortilèges : Optimal
- Défense contre les forces du Mal : Optimal
- Soins aux créatures magiques : Optimal
- Étude des runes : efforts exceptionnels

Brio dites vous ? Avec un, deux, trois, quatre bémols. Aussi bien négligence que mauvaise volonté, voire médiocrité, la lardon honni et méprise ces quatres matières. Toutes quatres lui apparaissent ridiculement inutile, et frisant la corruption du savoir. Aussi, il s'est fait un plaisir de les torcher aux BUSE. Et bien, je dirais ... torchés avec brio
- Histoire de la magie : Désolant
- Divination : Désolant
- Arithmancie : Désolant
- Étude des Moldus : Désolant




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ϟ PSEUDO & PRÉNOM:
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ϟ ÂGE:
18. Bientôt 19 en fait ;_;

ϟ OÙ AVEZ-VOUS TROUVEZ LE FORUM :
WAAAHH. *petites étincelles dans les yeux* Par Beth !

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Ash Stymest

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Dernière édition par Iban O. Yanovitch le Lun 2 Juil - 10:57, édité 6 fois
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Beth E. Hawthorne

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MessageSujet: Re: Iban O. YANOVITCH    Iban O. YANOVITCH  EmptyDim 1 Juil - 14:52

MA BELLE! *O* Bienvenue sur le forum ! *O*
Je suis en train de lire ta fiche. :coeur2:
Pour les origines, c'est le stat du sang: genre si sa mère était une sorcière ou non. C'est juste pour savoir, même s'il le sait pas lui même. ^^
Sinon tu as pas fini ta phrase : Cette année qui re... ? Genre toute à la fin. Sinon j'adore ton personnage. On croirait un petit Voldemore. C'est assez intéressant. ^^ Donc je te laisse faire ces modifications, pis aussi nous dire où tu était dans la bataille final et comment tu vas reprendre cette nouvelle année avec le professeur Arianna Dumbledore. Wink

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Iban O. Yanovitch

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MessageSujet: Re: Iban O. YANOVITCH    Iban O. YANOVITCH  EmptyDim 1 Juil - 15:16

wai héhéhé, il va finir avec une tête de ... heu. Serpent/tapir/sanglier/poisson à la fin de l'année.
Ultra cool comme look.
J'ai tout rabiboché, donc je crois que tout tient à peu près la route !
oserais-je dire ... fini ?
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MessageSujet: Re: Iban O. YANOVITCH    Iban O. YANOVITCH  EmptyDim 1 Juil - 17:24

Non pas fini. héhé le code de règlement n'est pas le bon. Dommage...

Un personnage bien intéressant en tout cas.
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Iban O. Yanovitch

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MessageSujet: Re: Iban O. YANOVITCH    Iban O. YANOVITCH  EmptyDim 1 Juil - 17:55

Ah. Outch. Héhé.
Je crois que je me suis faite avoir là XD Genre, j'ai lu le règlement en diagonale mais ... à l'évidence, pas la bonne diagonale. Bon là j'ai bien lu correctement, méga-scrupuleusement et bimbadaboum... si c'est le mauvais ... x.x
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