Une silhouette tapie dans l’ombre, une chimère au cœur sombre, distinguerez vous ces traits, découvrirez vous son portrait ?
Une vivacité sournoise, une lueur brillante et voilà que ses prunelles sombres vous fixent, dardant son impitoyable regard sur vous, des puits béants qui s’ouvrent pour vous engloutir tout entier dans les ténèbres profondes et obscures. Evaluation cynique de votre personne, il vous dédaigne pour reporter son attention ailleurs; rapide coup d’œil, il disparaît subrepticement de votre vue. Silencieux, discret, quel sombre dessein est-il en train d’exécuter ?
Que vous reste-il de cette impression à part quelques sueurs froides ? Le souvenir de ses yeux vifs et noirs qui vous poursuit et vous hante ? Une hallucination peut-être ?

Un œil plus fin et plus observateur aurait sûrement pu déceler les détails de sa figure, non ? Visage aux traits finement ciselés, regard sombre, barbe de deux jours qui se poursuit en une chevelure couleur ébène, la bête sait se faire attirante. Ses lèvres masculines et fines s’étirent en un léger sourire moqueur, dévoilant l’espace d’un moment, une dentition de porcelaine, ivoire parmi l’ébène. Crinière de ténèbres, chevelure hirsute, amas de poils dressés finissent d’encadrer son visage…

Beauté enivrante, terrible, violente. Homme bâti dans un bois sauvage et viril, son individualité n’en ressort qu’avec plus d’éclat. Stature imposante, musculature agréable, cicatrices éloquentes. Un charisme indéniable se dégage de sa personne.

Quant à la garde-robe de cet être, l’absence de couleur semble de rigueur, les teintes sobres, prédominantes, ne donnent guère de place à la folie.


Adéquation entre son physique et son caractère, à moins que cela ne soit l’inverse, l’homme n’en est pas pour autant une caricature de lui-même. Pur ou corrompu, là est la question. Dualité étrange que voilà, qui se cache derrière cette bête au visage d’ange ?

Bruits de couloir et rumeurs rocambolesques circulent à son sujet, où est la part de vrai dans ce méli-mélo infâme ? On lui prête des faits sans nom. Par facilité, on le craint et on le trouve désagréable. Mais n’est-ce pas cette aura de « danger » qui le rend terriblement séduisant ?

Solitude qui plane au dessus de son être, l’homme parle peu et n’apprécie que modérément la compagnie. Il y a des silences qui s’imposent en sa présence. Peut-être sentirez vous cette barrière qui s’est dressée autour de sa personne année après année ? La morsure de son regard sur votre visage qui vous détaille pour se forger une opinion de vous.
Vous fera-t-il confiance ? Sûrement pas… Du moins pas pour l’instant, il faudra probablement des années de travail de ce côté-là pour qu’il vous l’accorde… Mais une fois cette dernière pour acquise, n’est-il pas le plus juste des hommes ? Droit, loyal, exigeant, un appui fiable par tout temps… Il veillera sur vous et vous accordera sa protection.

Mais d’autres armes viennent s’ajouter à cette forteresse de solitude…Fierté folle, arrogance démesurée, cynisme effronté. Rustre d’homme que voilà ! Riches défauts pour ce mâle taciturne et légèrement bourru…

Les souvenirs revenaient en écho, se mélangeant en un flot nacré, filaments diaphanes qui s’échappaient de sa baguette.

« Où est-elle… ?! Où ai-je bien pu la mettre ?! Ah ! La voilà ! Une baguette oh combien spécifique… particulière, irais-je même à dire ! »
Les yeux du bambin s’étaient illuminés à l’évocation de pareils mots mais n’était-ce pas le propre du négociant ? Manège habituel qu’il s’amusait à employer pour fidéliser chaque famille de sorciers et en même temps pour flatter leur ego. L’œil du vieillard s’était fait plus vif alors qu’il distillait avec parcimonie quelques détails plaisants.
« 29 cm… Bois d’ébène pour la stabilité et la puissance magique…Des écailles de serpent blanc…Un mélange étonnant, ivoire parmi les ténèbres…Cette baguette sera destinée à faire de grandes choses…Mais ça c’est à vous d’en décider, mon cher Andrew. Voilà votre baguette, jeune monsieur Howens. »
Chapeau oh combien ridicule qui se contorsionnait sur l’adorable tête de l’enfant pour assourdir son auditoire d’un flot de paroles.
« Etrange, étrange…Mon intuition première me dicte serpentard….Mais peut-être…devrais-je t’orienter vers une toute autre maison ? Cette force de caractère..ce courage…Tu aurais l’étoffe d’un lion….Mais non….oui…soit, je m’égare tout autre chose ? « Nom de la maison ! » » (au choix de l’admin, tout sauf pousouffe ! )
Et déjà, une nouvelle figure se présentait pour subir cette terrible torture, rituel de passage obligé pour toute nouvelle recrue du château des sorciers.Quant au jeune Howens, voilà qu’il était d’ors et déjà à la table de ces nouveaux camarades.

Mes résultats sont ce qu’ils sont et en aucune manière cela ne vous concerne.