»
Dérangée ? Ah oui, elle ne s'en était pas rendue compte. C'est vrai qu'elle parle toute seule, s'invente des occupations imaginaires, s'amuse à arpenter des chiottes pour y observe la gente qui s'y ... promène ? feignant d'être là pour nettoyer. C'est encore vrai que c'est un esprit frappeur, d'une déconcertante inconscience, le genre à vous poursuivre avec un balai. C'est toujours vrai que des crises d'épilepsie, d'hystérie, et d'autres maladies - peut-être même la rage, murmure-t-on - la prennent de temps à autre, et la transforme un chien enragé, faisant alors concorder les traits et le caractère. Vrai qu'elle se traîne, l'œil rond et somnambulique, à des heures suspectes dans Poudlard pour y cueillir les minets qui se sont coulés hors de leur petit lit tout chaud. Leur jeter des pierres, et pourquoi pas, nouveauté de la maison, des produits Weasley. Voix perçante, rire suraigu, les élèves qu'on interroge, qui ont eu à faire à la péronnelle en sortent traumatisés ou écœurés. Elle bégaye des mots sans sens, mitraille de cinquante insultes à la seconde, et traîne les cols des fripouilles identifiées, des menaces à l'ordre -même si elles sont affabulées-, dans son cagibi sordide. Deux scénarii s'offrent alors : les plus intimidables, elle les tronçonne verbalement, en fait de la chair à phœnix. Les autres ? Et bien, il arrive hélas que des actes crapuleux soient commis à son égard. Que miss Fletcher-Pinderschloss valse dans son cabinet. Qu'un galopin prenne sa baguette et la retourne contre la
Autrement, fondamentalement geignarde et grincheuse, sa meilleure amie n'est autre que Mimi Geignarde, avec laquelle elle s'entretient longuement sur la salubrité des cuvettes, et la mort terrible de cette dernière. Ressassant le passé avec des grands yeux exorbités. Avant de tout oublier de cette conversation.
Exubérante par ailleurs, la demoiselle aime ce qu'elle qualifie ... d'"exotique", selon ses mots. Sa grande passion ? Les gobelins momifiés. Il faut dire qu'elle vit avec 47 des ces demi portions inanimées, dont 5 sont exposée dans son bureau. Par extension, toute créature bizarre, visqueuse, toute pourriture, fusse un chou fleur, une tulipe ou un dragon peut finir épinglée dans son antre. "C'est mon Ca-ca-ca-ca-binet des curiosités", glousse la pimbêche. Et elle n'a aucune idée de ce que çà veut dire. Ce pourquoi son discours peut paraître aussi obscur à ceux qu'elle apostrophe.
Elle emploit des mots, mais pour s'exprimer, ce sont plutôt ses moulinets et ses gestes excessifs qui font l'affaire. Car la moitié de ses paroles sont un bourdonnement confus, milk-shake de borborygmes, de mots déplacés, d'insultes, verbes en bouillasse, commentaires HS. Bref, rien de très construit. Aucun sens. "Rien ne sert de partir à point, il faut courir."
Corrompue cependant. Elle semble dégénérée, c'est sans doute ce qu'elle est, à toujours ajouter des négations à ses phrases, en montrant ses cros jaunis. Finalement, quand l'occasion s'en présente, elle distribue des coups de pieds dans les genoux, où entre deux os. Là où ça fait mal. D'ailleurs, elle milite fiévreusement pour que les châtiments corporels soient remis à l'ordre du jour. "Quand on les pendouille au plafond, tic, toc, toc. Hihi ! Ca gigote comme un jambon. Nord. Sud. Sud Est. Et au moins çà apprend au freluquet à éviter de répandre sa merde rôtie." Mao est partout. Oeil de pigeon, regard en coin, la prunelle sombre est omnisciente, n'est doutez pas ... C'est une tique dont on ne peut se débarasser, et dont on ne peut rien espérer à moins d'avoir de l'argent. Beaucoup d'argent. Las, Big Brother est sans doute au dela de tes moyens.


Un microbe. Littéralement. Petit maigrelette voutée, galopant exagérément sur la pointe des pieds, comme un rat, un furoncle, véhiculant sa peste bubonique. Se croyant d'une subtilité, d'une discrétion et d'une vélocité hors norme, il n'est pas rare de la voir trottiner en rasant les murs, ridicule mais très sûre d'elle. Oeil de pigeon, jamais fermé, sauf peut-être la nuit. D'ailleurs, on raconte que la demoiselle dort les yeux ouverts, dans un lit aux allures de sarcophages. Tout en Carton. (:p) Et si jamais ils se fermaient, alors un petit clapet caoutchouteux que les humains nomment paupière viendrait avaler l'oeil proéminent de la demoiselle.
Son visage est étrange. Ni lunaire ni rigide, ni rien de connu. Expression tordue et si caractéristique. Fragile, tremblotante et changeante. Un instant la voilà avec la bouche en trou de serrure, la joue rose et l'oeil exorbité, les sourcils arqués de surprise - ou d'épouvante ? -, les cheveux tirés dans un chignon sec. Et l'instant d'après, elle est embusquée derrière une chaise trois fois plus petite qu'elle, avec un sourire de chat et un regard torve. Poupée polymorphe. Etrange ectoplasme balbutiant qui rode dans les couloirs. Sucite une hilarité sans pareille sur son passage. Bouffon ou clown ? Peu importe. La nuit, tous les clowns sont gris.
Voix de crécelle, suraigue, çà grince et çà cliquette. La créature a le privilège de ne pas avoir besoin de porter une robe de sorcière, en bonne raclure qui se respecte. Aussi a-t-elle choisit elle-même choisi son accoûtrement, qu'elle juge "adapté aux courses poursuites, filatures, dérapages et pétanque magique". Soit, somme toute, un noeud papillon noirâtre, une chemise blanchâtre, des bretelles grisâtres qu'elle adore faire claquer sur ses épaules maigres. Le bas change, mais bien souvent, on peut la voir dans une sorte de culotte bouffante, vaguement informe, de couleur indéfinie, oscillant entre un gris et ... un autre gris peut-être ?

47 gobelins momifiés. Merci l'allée des embruns ! Grâce à eux, sa délicieuse chambrette jaune bonbon ressemble désormais à un sanctuaire maya dans lequel une icône pop se serait installée.

Lewis Caroll.


« Parle moi de ta famille »
Le monde magique et la crapule, c'est une histoire ancienne. On pourrait même dire que çà leur coule dans le sang. D'une façon, bien évidemment, bigrement alambiquée. Il faudrait remonter à un certain nombre de générations auparavant, observer le portrait de chevaliers à deux sous, de matrones avec un net strabisme oscillant, de rejetons avec d'étranges sourires, de bébés barbus, etc. C'est alors par l'observation méticuleuse de ces caractères divers et colorés qu'on peut parvenir à se faire une idée de cette famille. Au plus proche de la dernière mauvaise herbe de la dynastie Fletcher, on peut s'interroger sur les grands parents. Grand-mère italienne, se revendiquant des Médicis, grand-père anglais - un certain Hyéronimus Fletcher, avec un curieux accent du sud de la France. Tous deux, fiévreux chasseurs de vampires, moldus de surcroît, ont entrepris de se rendre du côté des Carpates. Les charmants personnages ont pris là-bas une autochtone prognathe - disons d'une beauté sauvage - , qu'ils ont décidé d'offrir en pâture à un vampire qui, disait-on, traînait dans le coin. Ils allaient le capturer. Si quelqu'un s'était arrêté pour écouter leur conversation, il aurait pu entendre quelque chose de semblable :

Spoiler:

Mais bien évidemment, nul narrateur sain d'esprit ne saurait s'attarder sur de pareilles quoique sensationnelles discussions. La seule partie intéressant du feuilleton, dont la suite promet d'être croustillante, en est bien sûr le pic. Le tremollo. Cet instant même où les heureux petits lecteurs retiennent leur souffle pour savoir, tout bonnement, que Mrs. Fletcher entend le sifflement d'une balle, juste avant qu'elle ne se fiche dans son crâne de moineau. Car gare à qui profane les tombes. Et nul doute que le gardien du cimetière, pathibulaire bonhomme, ne croyait certainement pas que les deux oiseaux cherchaient un vampire. On a par la suite pas de trace réelle des bambins des Fletcher, qu'ils fussent orphelins de mère, ou que Fletcher aient convolés en noces avec une native à la beauté prognathe. On raconte que l'ainé a poursuivi la passion paternelle jusqu'au tombeau, le second a été déclaré fou, parce qu'il voyait des choses, et seul le cadet en a réchappé. Sa femme, mignonne créature blonde, était cependant un rebus peu gâtée par la Nature, pourtant clémente en général avec le genre humain. Leur engeance, forfait, unique fort heureusement est donc ce qui nous intéresse plus particulièrement. A cette famille très internationale, il a plu d'affubler le boudin en berceau du premier nom de Mao, Mao de quelque-part-en-Asie-cette-étrange-contrée-que-notre-famille-n'a-pas-encore-parasitée. Une raclure était née, quintessence des folies héréditaire.

« Et ma tête s'imprègne d'ignorance »
Or donc, comme l'apparition du gène de la magie n'est pas chose rare en ce bas monde, Mao s'en est retrouvée porteuse. Et au premier titre étonnée. C'est alors que tout a commencé à aller de Charybde en Scylla. D'abord, elle voulait une canne à pêche, et pour toute réponse, on lui a refilé un vieux bout de bois, vaguement biscornu. Un vieillard lui a dit en murmurant d'une voix suave plume de corneille et bois de cerisier. Un classique pour les gens comme vous. Légère mais très peu souple. Pas de disposition particulière. Et il a peut-être rajouté un peu trop fort devant les yeux vides et la fille à dents de lapin : parfait pour les apprentis sorciers médiocres. Ah ! le petit galopin, si seulement il avait eu plus confiance dans les talents de la demoiselle. Qui sait ? Peut-être un phœnix aurait-il jailli d'un petit tas de boue ?
Toujours est-il que, pétaradant de frustration face à sa canne à pêche de misère, miss Fletcher voulu d'abord la casser en deux, mais ne parvint guère qu'à planter le gracieux objet dans son œil droit. Cris de douleurs et crises nerveuses s'ensuivirent. La belette se roule sur un tapis en hurlant, tenant à deux main son oeil comme une possédée. Elle m'a frappée. Elle m'a frappée. Elle m'a frappée.
Bien sûr, miss Fletcher du rentrer à Durmstrang avec un splendide cocard auto-infligé. Très penaude, n'osant pas, sur conseil parental, dénoncer les méfaits du petit tyran de bois, la fille du répondre, lorsqu'on lui demanda des comptes. C'est que j'ai rencontré ma muse. Et quand je me suis réveillée, cette salope m'a mordu l'oeil.

L'école en elle-même ne plait guère à Miss Fletcher, outre les quolibets qui fusent au dessus de sa chère petite tête blonde. Foncièrement, toujours pas de canne à pêche en vue. Au contraire, on la soumet à un régime drastique et plein d'étrangeté. On lui fait parler le russe, et c'est tout un pan de son vocabulaire chéri qui s'écroule, elle qui parle tout. Sauf le russe. C'est de là que remonte l'expressivité de ses moulinets. Car pas un mot qui franchit ses lèvres n'a de sonorité russe. On dirait un moudjik paniqué. Alors que son cocard se résorbe, les premiers cours commencent. Et se succèdent en cascade. Du côté du corps professoral, l'unanimité est de mise : Talent pyromane, et encore. De son côté : déception. Ok, elle accepterait de renoncer à sa canne à pêche pourvu qu'elle puisse au moins avoir un cachalot de poche. Nenni. Ces sorciers brident son imagination avec la plus déplaisante satisfaction. Elle repart, profil bas, le visage barbouillé d'une substance à chaque fois bizarre. Explosion en tous genre. C'est une vocation.
Jusqu'à ce que finalement, c'en soit trop. La poulette décide de se venger. Complote toute seule comme une grande, et avec une grande dextérité, espère que tout cela passera inaperçu et qu'on ne l'accusera pas. Mais hélas, son plan indique de se ruer sur ses victimes comme un bulldozer en vociférant des paroles dont elle ignore le sens. Aussi un soir, sortant de son dortoir où des comparses ronflent paisiblement, Fletcher prend sa baguette au poing, et décide de s'en servir comme un couteau de cuisine. A la première personne qu'elle rencontre, elle postillonne un Harakiri . Avant de le poignarder d'un coup de baguette magique. La chose se casse net, et la fille s'écrase contre la pierre, alors même qu'un fantôme repart, l'air de rien, vagabonder dans les hauteurs de Dumstrang.

Fletcher réajuste son nez cassé, et décide de retourner dans sa tanière pour ce soir. Ce que l'esprit frappeur a bien entendu oublié, c'est que demain, des examens l'attendent. On les noms Buse. Comme elle. Animal de proie. Ahahah, songe-t-elle avec fierté, elle va tous en faire de la farce pour poulet. Hélas, le vieux slavophone rabougri qui lui tient lieu d'examinateur, lorsqu'il s'assied sur la chaise dans un slouich inquiétant - est-il de nature plutôt visqueuse ou y-a-t-il de la glue sous son délicat popotin ? Question que la fille ne tardera pas à élucider - n'apprécie guère la baguette en deux morceau, ni l'air incrédule de la blondinette. Son nez crochu se recourbe d'indignation. Mais enfin, Mao fait fonctionner son cerveau. Eurekâ entend l'examinateur. Elle comprend pourquoi elle est là, et la déconfiture s'installe sur son visage rabougri. Bigre. Déjà en 5ème année. Diable que le temps passe vite. Mais elle tout prévu. Elle sait ce qu'il faut faire. Prend sa vieille besace rapiécée tout en commençant à discuter avec la créature. Ne le voit pas passer du vert au violet en passant par le rose chamalow, mais, avec une dextérité insoupçonnée, fait surgir un presse papier magique Mickey de son sac mité, et frappe la créature. A deux reprise. Pour être bien sûr. Elle regarde la souris de ses rêves applaudir et gambader sur son support, et ce dit. Cà y est, j'ai fait le bon choix. Elle palpe fiévreusement le crâne oblong de son examinateur, et jette même un regard inquiet à sa chaise - Nature visqueuse ce sera -. Quand finalement un cri surgit. Relevant une tête des plus innocente, Mao n'a pas le temps de crier victoire et beugler Je l'ai eu ! avant que son professeur ne décampe à nouveau.

La suite de cette scolarité avortée se déroule dans le bureau d'un sénile bonhomme aux moustaches d'Hercule Poirot et à la barbichette de Don Quichotte. Elle le lui fait remarquer gentiment, avant que le maître de ces lieux ne commence un discours dans un Russe qu'elle juge ... épicé. Peut-être même tex-mex. Oui, c'est çà, çà lui rappelle le goût du tex-mex. Par là suite, la gente demoiselle, très fine d'esprit, répond à chaque pause par un YUP retentissant, dont elle fait claquer le p final.
Et même lorsque le couperet tombe, un vous êtes virée, le lutin ne se laisse pas démonter. Non, vraiment. Au contraire, sa réaction est des plus ... positives. Elle lâche un jappement approbateur, et, avant de tourner les talons, s'offre les derniers mots du condamné. J'aurais ma canne à pêche, alors ? Part sans regret en sifflotant gaiement Santa Baby, I want a Yoacht, and that's really not a lot ...

« Une poule sur un mur .... »
Bien évidement, il y a un après pour toute chose. Il y a une échappatoire. Particulièrement dans ce monde de perlimpinpin. Et comme les parents de cette mignonne enfant étaient de vieux renards, ils ont même trouvé le moyen de s'en débarrasser, au moyen d'un vieux fou. Sorcier, mais non pas lucide. Après avoir dressé la poulette pour le plus grand numéro de son existence - emploi à vie -, ils sont revenus au pays de leurs racines - du moins, à moitié -, et y ont déposé la pomme empoisonnée.
My tailor is rich. Rich is my tailor furent ses premiers mots. Et visiblement, çà marcha. Elle eut soin d'exposer ses qualités, son expérience multiculturelle dont elle avait retiré un prodigieux enseignement, assurait-elle. Un exemple, mademoiselle ? Et bien, vous voyez, à Dumstrang, il y avait un type : il avait animé un bouquin moldu d'un auteur tchétchène : Hergé. Et du coup, j'ai pu apprendre plein de mots en français. Genre : espèce de loup-garou à la graisse de renoncule de mille sabords ! Ou Amiral de bâteau lavoir ! Je trouve que çà a un charme de formule magique. Inutile de s'atermoyer sur le discours de la volubile jeune fille, qui se retrouva à côtoyer un nouveau monde. Comme, bien évidemment, la conception du temps chez la petite demoiselle n'a pas le même sens que pour le commun des mortels, elle ne saurait dire exactement combien de temps elle est restée là. P't'être bien 50 ans. Quand on lui rétorque qu'elle a quelque chose comme 20 ans, elle émet un son étrange, au croisement entre le hennissement et le crachat. Vous autres les sorciers, vous êtes tellement terre à terre. Aucune imagination.

Bon bien sûr, au milieu, il y a eu un type avec une gueule bizarre, genre je me suis pris une pêle dans la tête, avant de me faire kidnapper par un clown psychédélique qui m'a arraché le cerveau par le nez pour m'embaumer, et heu.... Lorsque la miss en revanche s'est retrouvée à exposer ses supputations au nouveau maître des lieux - avouons le, il avait l'air nettement moins baba-cool que le dernier -, elle a serré les fesses très fort et a begayé. Da-da-da-da. A encore omis de préciser que ses pedzouilles de parents étaient des sang de bourbe, et qu'elle kiffait gravement les zorglubs, les gobelins momifiés et le c'ptain Ad Hoc. C'est donc pourquoi elle a passé une année dans son cagibi a trembler de terreur officiellement, mais étant encore suffisamment peu saine d'esprit pour s'embusquer de temps à autre derrière une colonne et lâcher deux trois petites saletés, du genre livres mangeurs d'humain. Jusqu'au jour ou bien sûr elle a confondu un mangemort et un élève. Elle a beaucoup couiner ce jour là. C'est passsssssssssske de dos ... Vous comprenez. Petit première année ... Tout petit ... Toute petite erreur ... Inattention ... Moche, très moche. Le bonhomme, assez mal luné, a fini par comprendre qu'il ressemblait à un première année - de dos -, mais que de face, il ne ressemblait à rien du tout. Très peu flatté, il a fait subir sa rage à Boucle d'Or. Fort heureusement pour elle, une chute dans les escaliers provoquée par certains serpentards , très maladroits - quoique sincèrement désolés - , lui a tout fait oublier de cette péripétie qui lui faisait raser les murs avec un effroi authentique.
Son dos voûté a longtemps roulé dans les escaliers de marbre, dans des bruits d'os de poulet brisés. Pétrie par le marbre, Fletcher s'est retrouvée à l'infirmerie durant le reste de l'année. Débarrassant Poudlard par conséquent d'un rebus bien encombrant, pas même vraiment capable de se positionner par rapport au conflit qui déchirait l'école. A la fois chien à la botte du mal et rebelle inconsciente lorsqu'elle s'en prenait à la mauvais personne. Bien sûr, rien de tout ceci n'était suffisamment clair pour qu'elle l'exprime par elle même. Aussi s'abstenait-elle de répondre en dehors de l'inquisition officielle.

« La pipe au papa du pape Pie pue. »

Madame se promène derrière un balai. Derrière un livre. Derrière les verres fumés. Elle fait un pas de côté, fourre son nez dans des affaires douteuses et baveuses. Atise les feux, et rapporte tous les soirs son lot de commérage dans sa bicoque déglinguée où elle vit avec ses 47 momies grincheuses. Concièrge, c'est ce qu'elle est.
Mais jamais elle ne manque une occasion pour pincer entre ses griffes l'un ou l'autre étudiant déviant, qui ne ferait pas son travail. Pas de place pour les chochottes. Pas de place pour les grincheux. Pas de place pour les sains d'esprits. Pas de place pour les demeurés. Pas de pingouins dans la cour. Pas de ... Et tenez en laisse vos pourritures de compagnie, nom de Dieu. Pour Elle, personne n'a sa place ici. Et c'est en grommellant, le dos voûté, qu'elle presse, titille et aboit après les étudiants - sa seule joie dans l'existence.
Père fouettard très tenté de vous embarquer ... au laogaï. Et le plus beau dans tout çà, c'est qu'elle sent que sa nouvelle déesse - païenne, il va sans dire - l'éminence grise des ces lieux, va bientôt lui donner un knout pour courir dans les couloirs après des élèves -innocents, il va sans dire-. Elle attend, bec ouvert et prunelle exorbitée.

Spoiler:

« On ne pourrait pas qualifier Mao de brillante. Difficile même de savoir si la fille a jamais assisté à un cours de magieUn simplement Trollesquement vôtre suffit à résumer la carrière académique de la jeune Fletcher.