♠ « This is your life, and it's ending one minute at a time .... »

♛ Jevons C. Werves

Gryffondor - 17 - Élève

Introduction



« Jevons Casper Werves. Trois mots pour désigner une personnalité complexe mais qui n'en dévoile aucune parcelle. Rien de cela ne permet de dire que le jeune homme appartient à la maison de Godric Gryffndor, qu'il est né il y a déjà plus de dix-sept années, un dix août dans un petit village d’Écosse d'un père sorcier et d'une mère moldue. Rien ne précise non plus qu'il a reçut juste avant son départ pour Poudlard une baguette de vingt-sept centimètres en ébène contenant un morceau d'écaille de dragon, ni qu'il s'y est éveillé à de nombreuses choses autres que la magie, comme le quidditch qu'il pratique en tant que poursuiveur. Et comment deviner qu'il y a découvert que les épouvantards prennent la forme du cadavre de sa sœur et que son patronus est un lynx ? Non, pour apprendre tout cela, il vous faudra apprendre à le connaitre. Mais attention, seules certaines femmes peuvent se vanter de capter toute son attention.»

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What are you thinking.



« S'il fallait décrire la personnalité de Jevons en simplement quelques mots, les principales idées qui ressortiraient seraient sa joie de vivre, son charme et sa détermination. Ayant toujours le mot pour rire, ou pour consoler, il est du genre à aller de l'avant sans jamais se laisser décourager par les tracas du quotidiens, qu'il voit comme d'autant plus de raisons de s'amuser et de profiter de la vie. Il n'a d'ailleurs aucun mal à aller vers les autres pour discuter et s'amuser, ce qui lui donne une facilité à s'entourer en permanence de plusieurs groupes d'amis différents. Et une fois le contact établit, il peut se montrer des plus serviable et des plus protecteur envers les personnes qui lui sont chères. D'autant plus que malgré sa facilité à nouer facilement le contact, il a du mal à s'attacher réellement, n'ayant par exemple jamais eu de vrai petite amie durant une longue durée, mais étant plutôt du genre à batifoler de ci de la. Cette attitude est certainement le résultat du manque d'affection qui à marqué sa jeunesse, mais ça, il ne se résoudra jamais à se l'avouer. Jevons possède un caractère bien trempé, et si certain l'apprécie pour cela, d'autres ne peuvent le supporter, et parfois le lui font savoir ouvertement. Ces personnes, souvent jalouses, ont parfois également fait l'expérience de ce caractère alors que Jev' devait être à aborder avec précautions. Car malgré qu'il soit presque toujours calme et souriant, il y a certaine choses qui le font totalement sortir de ses gonds. Il est particulièrement à prendre avec des pincettes lorsqu'il vient d'être en contact avec son père, que ce soit une entrevue ou bien par lettre interposé. La liaison qu'il entretient avec lui est pour le moins chaotique, et le met presque toujours dans tout ces états. Et l'autre partit de ses "ennemis" l'ont rencontrés alors qu'ils avaient en réalité un différent avec sa sœur, qu'il a tendance à surprotéger depuis son plus jeune âge. Attitude qui lui a attiré d'ailleurs des ennuis à plus d'une reprise, mais qu'il ne compte pas réfréner pour autant... ».





« Un mètre quatre-vingt trois pour soixante douze kilos, silhouette plutôt banale pour un élève passant sa dernière année d'étude à Poudlard, bien que celle de Jevons soit peut-être un peu mieux taillée que la moyenne grâce à une pratique intensive du sport, et en particulier du Quidditch. Mais si sa silhouette est comparable à bien d'autres, les traits marqués de son visage allongé permettent immédiatement de l'identifier sans risque de le confondre avec quelqu'un d'autre. D'autant plus que l'éclat de son sourire et son regard pétillant contrastent à merveille avec les angles de son visage, adoucissant l'ensemble et lui retirant son apparente dureté. L'ensemble est complété par une abondante tignasse dont il prend le plus grand soin et une le plus souvent par une barbe de quelques jours qu'il affectionne particulièrement. Et pour ce qui est des habitudes vestimentaires du jeune homme, il aime varier ses tenues selon ses envies, passant d'un pull épais à des vêtements d'apparence plus chics comme des vestes ou des hauts plus légers, toujours accompagnés d'un jean, sauf pour les grandes occasions. Il est d'ailleurs fréquent de le voir afficher fièrement les couleurs de sa maison, d'autant plus que le rouge est une de ses couleurs favorite, et ce qu'il porte ou non la robe de sorcier réglementaire.





« Particularité ici. Minimum 5 lignes»




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Behind the screen




PSEUDO ♦ Ahah ! AGE ♦ 21 OU AVEZ-VOUS TROUVEZ LE FORUM ? ♦ Google PRÉSENCE SUR LE FORUM ♦ 3/7 ~ 7/7 AVATAR ♦ Gaspard Meunier. CODE DU RÈGLEMENT ? ♦ Code validé par Aïta

♠ « On a long enough timeline, the survival rate for everyone drops to zero. »

♛ Jevons C. Werves

maison - âge - état civil

Informations BUSES et ASPICS»



« - En Métamorphose, Optimal. - En Sexualité, Optimal. - En Défense contre les forces du mal, Optimal - En Botanique, Effort exceptionnel - En vol sur Balai, Optimal - En Astronomie, Désolant - En Potion, Optimal - En Mythologie et Légendes, Acceptable - En Histoire de la Magie, Acceptable - En Soins aux créatures Magiques, Effort Exceptionnel - En Sortilèges et enchantements, Optimal - En Divination, Piètre »

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Histoire et Famille



« Jevons n'a jamais connu son père, qui à disparut avant leur naissance, à lui et sa sœur Meagan. Grandissant tout d'abord avec leur mère qui faisait son possible pour gagner de quoi nourrir les trois bouches de la maison, il virent très vite un autre homme s'installer tenir compagnie à leur mère, celui qu'il devraient appelé par la suite "Papa". Mais à un âge aussi bas, la chose n'aurait pas été très troublante si deux petites filles un peu plus âgées qu'eux n'étaient pas arrivées en même temps. Meredith Hunter devint au passage Meredith Werves, et pu grâce aux revenu de son mari reprendre ses études de droit. Tout aurait pu se passer le mieux du monde si les deux filles de celui qui était en réalité leur beau père, Hannah et Mary, ne bénéficiaient pas d'un traitement privilégié, comme si elles étaient différentes, plus dignes d'attentions. C'est dans ce climat familial que grandit Jevons, en tout cas jusqu'à l'arrivée des deux lettres indiquant que les jumeaux étaient invités à poursuivre leur scolarité à Poudlard, une école de sorcellerie. Il fallut d'ailleurs toute la verve d'un professeur dépêché à leur domicile après l'envoie d'une bonne dizaine de lettre pour convaincre leur mère d'accepter de les y envoyer. C'est d'ailleurs de leur scolarité que leur père fit son apparition, à la suite d'un incident risquant de faire renvoyer son fils de l'école. Un brève entrevue arrangea les choses avec le directeur, mais laissa une plaie béante entre le père et le fils qui entretiennent depuis une relation des plus tendue, l'un désireux de se faire accepter de l'autre qui le rejette avec violence. Non, la seule famille que Jevons daigne vraiment reconnaitre et à qui il est vraiment attaché est sa sœur jumelle Meagan sur qui il veille d'un œil parfois à peu trop attentif et a qui il tient comme à la prunelle de ses yeux. » « Chapitre I. La naissance est une guillotine. [Maurice Blanchard] Un œil bleu azur s'encadre à la fenêtre. Une main posée sur son ventre douloureux, elle regarde s'éloigner la silhouette de celui qu'elle aime. Une larme de diamant coule le long de sa joue. Elle a trouvé le mot dans la chambre, posé sur son oreiller. Un adieu bref, déchirant… Elle voudrait le poursuivre, dévaler les escaliers qu'il a descendu en vitesse, sans un regard en arrière. Mais le profil énorme de son corps ne le lui permet pas. Meredith voit sa silhouette s'effacer dans la brume londonienne et laisse cours à son chagrin, ses joues se trempant peu à peu de ses pleurs qu'elle ne peut pas contenir, ses lèvres entrouvertes laissant échapper un gémissement de douleur, un bruit à la sonorité à peine humaine tant il est chargé d'un mal que l'on nomme communément "amour". Ce cri est si différent de ceux qu'il parvenait à lui arracher il y a huit mois… Elle se détruit à essayer de voir à nouveau l'ombre tant espérée de cet homme qu'elle aime. Sur la commode à coté d'elle, un cadre photo les représentant sur lequel ils apparaissent radieux. Il avait passé son bras autour de ses épaules. Un éphémérique indique la date du onze juillet, sinistre journée d'été. Ce mal qui la ronge soudainement devient physique, lacérant son ventre gonflé. Sa seconde main rejoint la première, dans une vaine tentative d'endiguer le feu qui la brûle. Elle se sent tomber, se raccroche au lit, les joues baignées de larmes. Un liquide bien différent s'échappe de son corps, lui coulant entre les jambes. Rassemblant ses forces pour lancer un bref appel au secours, elle perd connaissance. Blanc… Tout est blanc. Les murs, le plafond, le sol carrelé, le lit… Se redressant avec une brutalité qui lui tire un cri de souffrance, la jeune femme observe la pièce dans laquelle elle se trouve. Une tête blonde se tourne vers elle, visiblement soulagée. - Miss Werves, vous allez mieux ? - Oui… enfin je crois. Où suis-je ? - A la clinique, ne vous inquiétez de rien. Une voisine nous a appelés. Cet accouchement a bien failli mal se terminer, Miss, vous avez eu de la chance. Beaucoup de chance. - L'ac… Quoi ? Avisant son ventre strié mais aussi plat qu'il y a quelques mois, elle chercha du regard une trace de son enfant. - Où est-il ? Où est mon bébé ? - Ils dorment dans la pièce d'à coté, ne vous inquiétez pas. - Ils dorment ? Combien sont-ils ? - Deux, Miss, vous ne le saviez pas ? Deux superbes bébés, un peu chétifs, mais rien d'alarmant pour une naissance prématurée. Un garçon et une fille. S'en fut trop pour les nerfs déjà éprouvés de la jeune mère. Elle, Meredith Hunter, jeune femme ordinaire, étudiante en droit, se retrouvait soudainement en charge de deux petits êtres issus de sa chair et de celle d'un homme qui l'avait quittée le matin même. Une vague de chagrin la submergea. Alors qu'elle était promise à un avenir glorieux, il allait lui falloir assurer la survie de ses deux enfants, ce qui signifiait trouver un emploi, arrêter sa formation d'avocate… La tâche qui l'attendait lui semblait incommensurable. Noyant son chagrin dans les bras de l'infirmière, elle balbutia à grand peine les noms de ses grands parents avant de perdre de nouveau connaissance. Chapitre II. C'est peut-être l'enfance qui approche le plus de la "vraie vie". [André Breton] - Meag' ! Viens voir ! - Je lis… - Viens voir je te dis ! L'enfant leva ses yeux bleus vers son frère dans un soupir. Celui-ci était accroupi dans le trou qu'il avait découvert derrière leur armoire et lui faisait impatiemment signe de le rejoindre. Posant à regret son livre à coté de son matelas, elle se redressa, et le fixa sévèrement. - Jev', qu'est ce que tu fais ? - C'est le trou ! Tu sais celui qui était caché derrière ! Devine où il va ! - Non, je ne devine pas… - Dans le grenier ! Et tu sais quoi ? Y'a pleins de trucs ! Les yeux du gamin brillaient de cette excitation que connaissent les enfants à l'idée de faire quelque chose de défendu. Il excellait dans le domaine des bêtises, y entrainant bien malgré elle sa sœur jumelle. - Viens Meag' ! Tu vas voir, c'est super ! - Je préfère éviter… Il doit y avoir pleins de bestioles dedans, et on a surement pas le droit. - On s'en moque ! Ils n'en sauront rien. - Mais si les gamines viennent ? - On… On… On, je sais pas moi ! Tant pis ! Aller viens, s'il te plait ! Laissant volontairement trainer cette dernière syllabe, Jevons retint un sourire victorieux en la voyant se lever et venir vers lui. Il s'engouffra de nouveau dans l'ouverture étroite, attendant qu'elle ne l'y rejoigne. - Il fait froid ici… Et c'est tout noir. - On peut essayer le truc là, tu sais avec nos mains. Plissant les yeux, Meagan lui tendit la main, une moue sceptique sur le visage. - On y arrivera pas forcément ! Je n'aime pas cet endroit. - Ne t'inquiète pas, ça peut pas être très dangereux. Oh, regarde ! Unissant leurs mains, les jumeaux s'agrippèrent l'un à l'autre de toutes leurs forces, assistant stupéfaits à la naissance d'une pâle clarté qui peu à peu illumina la pièce. Une lueur espiègle traversa leurs regards azur, tandis qu'ils regardaient autour d'eux avec curiosité, restant main dans la main. Ce n'était pas la première fois qu'ils réussissaient cet étrange phénomène. Le logement était petit, et pour laisser plus de place à leurs petites sœurs, leurs parents avaient décidés qu'ils dormiraient tout en haut, sous le toit. Leur chambre leur convenait, les isolant du bruit continu qui régnait dans la maison. Pourtant, quand récemment, à la suite d'un orage, l'électricité avait été coupée à cet étage et jamais réinstallée, les deux enfants âgés de huit ans avaient découverts leur curieuse capacité à produire de la lumière de temps à autre. Se relevant, ils restèrent serrés, observant avec déception le vieux grenier qui s'étalait sous leurs yeux. Ressemblant plutôt à un débarras, il était jonché de cartons de toutes tailles. Un minuscule œil-de-bœuf presque qu'opaque à force d'être poussiéreux dispensait une lumière quasi inexistante. Ils échangèrent un regard, et la lueur de malice revint dans leurs yeux. S'approchant des premiers cartons, ils les ouvrirent avec précaution. Une heure passa… Puis deux, puis trois… - Jev' ! - Quoi ? - Regarde cette photo… Stupéfaits, les deux enfants observèrent le couple radieux sur l'image. Lui était grand, élancé, musclé, brun, le visage fier. Il souriait de toutes ses dents parfaitement blanches et alignées et ce sourire provoquait l'apparition de fossettes malicieuses. Son menton arrondi donnait à son visage une forme douce et incurvée qui leur parut inimaginable. Il entourait de son bras les épaules de la jeune femme à ses cotés, une timide blonde aux yeux bleus azur. [/i] - Maman… - Et… - Non. - Si ! Comment tu expliques ça autrement ? - C'est pas possible Jev'. - Tu t'es jamais demandée pourquoi on avait pas des cheveux plus clairs, comme eux ? Un visage plus carré ? Pourquoi Hannah et Mary avaient des grandes chambres séparées, et nous un morceau de grenier sans électricité ? Pourquoi il ne nous aime pas ? Meagan leva un regard perdu vers son frère jumeau, les yeux pleins de larmes. On leur avait menti. Depuis qu'ils étaient enfants. Autant dire depuis toujours. Agenouillé à coté d'elle, Jevons contemplait en silence cette photographie à l'impact meurtrier, sans savoir encore qu'il se trouvait face à l'exact reflet qu'il renverrait dans quelques années… Chapitre III. Ne perdons rien du passé. Ce n'est qu'avec le passé qu'on fait l'avenir. [Anatole France] Il les observait, une expression de gêne sur le visage. Les deux adolescents qui lui faisaient face étaient semblables et pourtant si différents. Les mêmes yeux bleus d'ordinaire rieurs et pourtant si sévères à cet instant, leurs bouches pincées dans la même expression de colère ne laissant pas entrevoir leurs habituelles fossettes, des cheveux bruns aux reflets châtains changeants. Pourtant leurs visages étaient loin d'être identiques, mais il se dégageait d'eux un air de famille, un de ces sentiments troubles qui vous saisit devant deux êtres issus d'une chair commune. L'adolescent en particulier le fascinait. Pour un peu, il eut pu se croire revenu une vingtaine d'années en arrière, quand lui-même faisait sa scolarité à Poudlard. Mesurant presque un mètre quatre-vingt, un visage perçant aux traits déjà marqués, de courts cheveux ébouriffés, une musculature acceptable que l'on devinait sous un tee-shirt noir… Il semblait d'ailleurs avoir une prédilection pour les habits simples de ce genre. En revanche, s'il n'attirait pas en ce moment le regard par sa tenue simple et son visage fermé, ses yeux bleus azur captaient les vôtres, les emprisonnant dans leur intensité. Debout derrière sa sœur, assise sur une chaise, Jevons semblait se poser comme son protecteur inconditionnel. C'était d'ailleurs la raison de leur présence à tous trois dans ce bureau directorial de l'école de sorcellerie. Se rendant compte du silence lourd qui pesait sur la pièce tandis qu'il les observait avec une curiosité semblant ne jamais pouvoir être satisfaite, il se racla la gorge. - Pourquoi tu l'as quittée ? La voix de Jevons venait de fuser, sèche et directe. - Je ne l'ai pas… - Arrête ! Arrête de mentir. Tu l'as laissée, abandonnée, alors qu'elle était enceinte de huit mois ! - Jev'… Calme toi. - Non, Meag' ! Il l'a laissée seule, c'est à cause de lui qu'on a grandi sans connaître notre véritable nature de sorciers, coincés entre une mère, un beau père et deux gamines moldues. A cause de lui qu'elle nous a toujours regardé de travers, à cause de lui qu'on porte le nom de notre cher beau père, à cause de… - Jevons, tu as raison sur bien des points. Mon absence… Je peux comprendre que ça n'a pas été facile tous les jours pour vous. Mais contrairement à tout ce qu'elle a pu vous raconter, Meredith est et restera la seule femme que j'aimerai. C'est elle qui a mis un terme à notre relation lorsque je lui ai avoué que j'étais un sorcier. - Tu mens ! Comment tu lui as menti ! -Jev'… Réfléchis. Tu te souviens de la réaction de maman quand on a reçu nos lettres ? Elle n'avait pas vraiment l'air surprise, plutôt… horrifiée. Et depuis quatre ans, elle ne nous adresse presque plus la parole… - Je suis sincère. J'aimais votre mère, je l'aime toujours. Un second silence s'installa. Les jumeaux fixaient sans un mot cet homme brun face à eux, dont ils avaient hérité certaines de leurs caractéristiques physiques. A coté, l'image de l'homme qu'ils avaient cru être leur père huit années durant avant de comprendre la vérité avec la découverte de cette maudite photographie, leur paraissait bien fade. - Nous ne sommes pas là pour parler de ça. Le directeur voudrait comprendre. Moi aussi d'ailleurs, pourquoi as-tu frappé ce garçon, Jevons ? - Ça ne te regarde pas. - Si… Je… - Non ! Tu n'étais pas là quand on avait peur du noir, pas là quand les gamines nous narguaient, pas là quand on essayait de comprendre ces étranges pouvoirs qu'on possédait, t'as jamais été là… C'est pas maintenant que tu te rattrapera ! - C'est à cause de moi. Deux paires d'yeux se fixèrent sur elle, l'une attendant des éclaircissements, l'autre souhaitant qu'elle se taise. - Meag'… - Non, tu n'aurais déjà pas du intervenir. C'est à moi de prendre mes responsabilités maintenant. Elle se tourna vers son père et repris, d'une voix peu assurée. C'est… Ce gars, ça faisait un moment qu'il me tournait autour. Et qu'il tournait un peu trop près. Et l'autre jour, il a voulu m'embrasser de force, je… - Je suis arrivé et je lui ai démoli sa face de snobinard prétentieux. - Je vois… Il ne pouvait guère féliciter Jevons pour sa conduite, d'autant qu'apparemment, ce n'était pas la première fois que l'adolescent faisait fi du règlement sans aucun remords. Mais en l'entendant exprimer si clairement les évènements, sans aucune once de regrets ou de culpabilité dans sa voix, il se souvint de lui-même à cet âge, tout aussi impertinent et téméraire. - J'en parlerai avec le Directeur. Ce ne devrait pas être trop grave. Essaye juste de te contrôler à l'avenir. Le pauvre garçon a la figure plus rouge et bleue que rose aujourd'hui. Sur ce, je vais devoir vous laisser. J'espère que nous nous reverrons très bientôt, et dans d'autres circonstances. Au fait Jevons, je te rends ta baguette, le Directeur me l'a confiée avant notre entrevue. Bel objet. Bois d'ébène, écaille de dragon, n'est ce pas ? Son fils ne répondant pas, il se leva, attrapa sa cape et sortit du bureau dans un dernier sourire triste. Si les yeux de Meagan avaient exprimé un "au revoir" furtif pour le départ de ce père qu'elle n'avait encore jamais rencontré il y a quelques heures, celui de son frère restait obstinément dur. Le pardon serait dur à obtenir. Trop de rancunes, de douleurs, d'heures entre père et fils avaient été écourtées de l'enfance de Jevons pour qu'il puisse oublier la colère que la vue de cet homme avait réveillée en lui. D'un geste, il aida sa sœur à se relever et tout deux sortirent en silence, l'esprit troublé par cette entrevue singulière. Épilogue... Ou Prologue ? Assis au pied d'un arbre, laissant ses cheveux dans le vent d'automne, Jevons observait le calme froid de la cour se mêlant aux bruits divers provenant du château. Vêtu d'un simple tee shirt à manches courtes et d'un jean, le jeune homme ne semblait pas ressentir le froid glacial qui lui amenait la bise automnale. Par la fenêtre la plus proche, il apercevait la silhouette de Meagan qui riait en compagnie de quelques garçons et filles de sa maison. Il aurait voulu la leur arracher, la garder pour lui seul. Lui qui n'avait jamais ressentit d'amour réel pour qui que ce soit n'acceptait que mal la distance qui le séparait parfois de sa jumelle. La timidité maladive de celle ci dans les premières années s'était évaporée après l'incident qui s'était produit lors de leur quatrième année, l'amenant tout naturellement à ne plus rester perpétuellement en compagnie de son frère. Un grognement échappa à celui ci. Se relevant souplement, il saisit au vol la feuille que le vent venait de lui prendre. Il lui fallait trouver moyen de s'occuper où sa fureur risquait de lui faire perdre le contrôle. Glissant le feuillet dans sa poche arrière, il se dirigea vers le château, dans l'idée d'aller faire un tour en balai avant que la nuit ne s'étende totalement sur la lande écossaise. »

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